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N°2 - En route vers Paris Squash 2024

Dernière mise à jour : 13 août

Rendez-vous au Cirque d'hiver Bouglione


Après le Palais de Tokyo il y a un peu moins d’un an, les Internationaux de France de squash vont prendre leurs quartiers dans un autre lieu emblématique de Paris. Ce sera du 15 au 21 septembre au Cirque d'Hiver-Bouglione, et le spectacle promet d’être grandiose. Visite guidée … 


L’entrée principale du Cirque d'Hiver-Bouglione est située rue Amelot, mais c’est par la « porte de service » que nous sommes entrés le jeudi 20 juin avec les organisateurs du Paris Squash 2024, pour un petit repérage des lieux. Preuve que ce n’est pas leur première visite et que la préparation a commencé depuis des mois, tout le monde les appelle par leur prénom, « Le premier contact avec les propriétaires s’est fait par mail en juin 2023, » raconte le directeur du tournoi Philippe Signoret. « Dans un premier temps, je n’en ai pas parlé aux autres membres de l’équipe car je voulais avoir du concret, et avec les Jeux de Paris 2024 on savait que ça ne serait pas simple de trouver un site. Comme je n’avais pas trop de nouvelles, j’ai recontacté le Cirque d’Hiver un peu plus tard, il s’avère qu’ils avaient bloqué les dates ! »


Niché dans le 11ème arrondissement de Paris, le Cirque d’Hiver-Bouglione est le plus ancien cirque en activité au monde (Crédit photo : Paris Squash Project)


Le Cirque d'Hiver est tout simplement le plus vieux cirque au monde encore en activité, et est classé monument historique depuis 1975. On se rend bien compte de la richesse de son histoire lorsqu’on parcourt ses recoins, notamment grâce aux nombreuses affiches. Le 28 octobre 1934, il fût repris par les frères Bouglione, avec un paiement comptant en pièces d'or ... Si les arts du cirque ont toujours été au cœur de ses activités, elles se sont diversifiées au fil des ans avec des spectacles de toutes sortes dont des concerts, des meetings politiques et du sport. Le squash y avait fait une première apparition en 1983 avec les Internationaux de France, remportés par le numéro 1 mondial Pakistanais Jahangir Khan. « Je m’en souviens très bien, » indique Philippe Signoret, qui avait à peine 19 ans à l’époque et était aux portes du top 10 national. Pour l’anecdote, c’est lors de ce tournoi que les balles blanches furent utilisées pour la première fois. « En revanche, je dois avouer que je ne me souvenais plus qu’il y avait eu un autre tournoi là-bas en 1996, » ajoute celui qui a entraîné l’équipe de France féminine pendant près de deux décennies. 


Le Cirque d’Hiver a déjà accueilli des tournois de squash, en 1983 et 1996 (Crédit photo : Paris Squash Project)


Lorsqu’on pénètre dans l’arène vide, on se dit que l’ambiance pourrait être exceptionnelle une fois les gradins remplis à la mi-septembre. D’autant que le Cirque d’Hiver présente deux caractéristiques attrayantes : la proximité avec la scène  (« 1600 sièges, dont les plus éloignés à seulement 20 mètres, c’est unique pour une salle à Paris, » indique son directeur commercial Thierry Bouglione), et une vue sur le court à 360 degrés, ce qui est également unique dans le squash mondial. « Pour les demi-finales et les finales, nous avons déjà vendu quasiment toutes les places derrière le court, » témoigne Philippe Signoret. « Les gens pensent sans doute qu’on verra moins bien depuis d’autres positions, je pense au contraire qu’il y aura des angles de vue inhabituels et très intéressants. Il y a beaucoup plus de places qu’au Palais de Tokyo, remplir les tribunes tous les jours est un super challenge. »


Au Cirque d’Hiver, les gradins seront non seulement très proches du court mais aussi à 360° (Crédit photo : Paris Squash Project)


« Par rapport à l’année dernière on va être en mesure de proposer de meilleures conditions d’accueil au public ainsi qu’aux VIP, ça tombe bien car c’était l’une de nos principales pistes d’amélioration. » affirme Philippe Signoret. « Évidemment, il reste encore plein de choses à aménager et à finaliser, on va avoir du boulot au cours des prochaines semaines. » Exemple parmi d’autres : les dimensions du court de squash étant légèrement trop grandes, il faudra installer une plateforme sur la scène existante. « Andrew Shelley (NDLR : qui a occupé de nombreuses fonctions dans le squash, notamment celle de directeur général de la Fédération internationale) m’a rappelé que c’était déjà le cas en 1983, et que la famille Bouglione avait accepté de scier certaines parties, » raconte Philippe Signoret avec le sourire. On établit souvent des parallèles entre l’art et le sport : les athlètes participant au Paris Squash 2024 se prépareront dans les loges habituellement dévolues aux artistes. « On est en plein cœur de Paris, avec l’hôtel juste à côté, je pense qu’ils vont adorer l’endroit. » Nous aussi …


Rencontre avec... Thierry Bouglione

Le Cirque d’Hiver est le parfait exemple d’une affaire de famille, et on retrouve le nom Bouglione dans l’intégralité de l’organigramme. Parmi ses membres, il y a Thierry, directeur commercial. Rencontre.


« Ici, le plus dur ce n’est pas de se faire un nom mais un prénom, » sourit le sexagénaire. Lorsqu’on lui demande si l’on ressent en permanence le poids de l’histoire au Cirque d’Hiver-Bouglione, il répond « pas vraiment » mais que par contre il y a « une certaine obligation de présenter des choses de qualité. » L’une d’entre elles sera le Paris Squash 2024 du 15 au 21 septembre. « On a déjà reçu beaucoup de manifestations sportives, » précise l’un des maîtres des lieux. « Principalement des sports de combat (lutte, boxe etc.), mais aussi du basket avec Tony Parker. En ce qui me concerne, j’ai pratiqué le water-polo et le foot dans ma jeunesse, puis je me suis tourné vers les arts du cirque. On dit que le cirque ça commence très jeune et ça finit très vieux car au fil des années on se tourne vers des tâches plus administratives, c’est un peu notre EHPAD (rires). »


Thierry Bouglione (à droite) en compagnie de l’équipe du PSP (Crédit photo : Paris Squash Project)


Comme son nom l’indique, au Cirque d’Hiver la saison dure d’octobre à mars, et il accueillera donc les gladiateurs de la petite balle noire juste avant la rentrée de son cœur de métier. « Je me souviens d’une des deux éditions qui avait eu lieu ici, » confie Thierry Bouglione. « On accueille à nouveau du squash avec un grand plaisir, ce sont des gens très sympas avec un bel état d’esprit. Si je serai là pour assister aux matches ? Évidemment, je veux vérifier qu’ils ne cassent pas tout (rires) »

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